Roc'hann

Roc'hann

(Mes souliers sont rouges)

Tout a commencé une nuit d’été
Un bal de juillet où je m’ennuyais
Au son du violon, de l’accordéon,
Je t’ai vue danser, ça m’a réchauffé.

Courons ma mignonne,
croquons dans la pomme
Allons dans la grange, nous verrons les anges
Courons ma mignonne,
croquons dans la pomme
Ne m’fais pas faux bond je suis tendre et bon.

Tes yeux ont croisé mon regard gêné
Tu as pris ma main, dansons ce refrain
La fête terminée, on s’est embrassé
Puis on est sorti courir sous la pluie.

Courons à la grange, rien ne nous dérange
Une lampe à pétrole, pour une nuit folle
Jetons nos souliers, nos habits mouillés
Il fait froid dehors, unissons nos corps.

Et dans nos ébats, la lampe tomba
Lors de la jouissance s’enflamme l’essence
La grange a pris feu, j’ai crié « mon Dieu! »
Il s’est réveillé les draps tout mouillés.

(Sonerien Du)

Bonsoir, maître de maison,
Et à toute la compagnie, lanturelire lanlira,

Je suis venu ici ce soir,
Pour demander votre fille

Monsieur laquelle voulez-vous ?
La grande ou bien la petite ?

La petite s’il vous plaît,
Car elle est la plus jolie

La grande est au coin du feu,
Elle pleure et elle soupire

Ma fille pourquoi pleurez-vous,
Demain vous serez mariée

Avec un riche marchand,
Un marchand de mort subite

Irez vendre jusqu’à à Bordeaux,
A cheval sur une barrique

Bonsoir, maître de maison,
Et à toute la compagnie

Nous sommes venus ici ce soir,
C’est pour danser et pour rire

Nous sommes venus ici ce soir,
C’est pour chanter et pour boire

(Traditionnel)

Dessous le rosier blanc ,
la belle s’y promène (bis)
Blanche comme la neige,
belle comme le jour
Trois jeunes capitaines,
tous trois lui font la cour (bis)

Le plus jeune des trois,
l’a prise par sa main blanche
Venez, venez la belle
sur mon beau cheval gris
En ville je vous emmène
dans une hôtellerie

A l’heure du souper
la table était mise
Mangez, mangez la belle,
soignez votre appétit
Avec un capitaine
vous passerez la nuit

A l’heure du coucher,
la belle tomba morte
Sonnez, sonnez trompettes
tambours du régiment
Puisque mignonne est morte
à l’âge de quinze ans

Où l’enterrerons nous,
cette belle princesse?
Dans le jardin d’son père,
sous les rosiers fleuris
Ferons dire des prières,
qu’elle aille en paradis

Trois ou quatre jours après,
son père s’y promène
Ouvrez, ouvrez la porte
mon père si vous m’aimez
Trois jours je fais la morte,
pour mon honneur garder

(Traditionnel / Tri Yann)

Digue, ding don, don,
ce sont les filles des forges
Des forges de Paimpont,
digue ding dondaine
Des forges de Paimpont,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
elles s’en vont à confesse
Au curé du canton,
digue ding dondaine
Au curé du canton,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
qu’avions-vous fait les filles
Pour demander pardon,
digue ding dondaine
Pour demander pardon,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
j’avions couru les bals
Et les jolis garçons,
digue ding dondaine
Et les jolis garçons,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
ma fille pour pénitence
Nous nous embrasserons,
digue ding dondaine
Nous nous embrasserons,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
je n’embrasse point les prêtres
Mais les jolis garçons,
digue ding dondaine
Qu’ont du poil au menton,
dingue ding dondon

Digue, ding don, don,
ce sont les filles des forges
Des forges de Paimpont,
digue ding dondaine
Des forges de Paimpont,
dingue ding dondon

(Traditionnel)

Trois matelots du port de Brest
De sur la mer, djemalon lonla lura,
De sur la mer se sont embarqués.

Ont bien été trois mois sur mer
Sans jamais terre, djemalon lonla lura,
Sans jamais terre y aborder.

Au bout de cinq à six semaines
Le pain le vin, djemalon lonla lura,
Le pain le vin vint à manquer.

Fallut tirer la courte paille
Pour savoir qui, djemalon lonla lura,
Pour savoir qui serait mangé.

La courte paille tomba sur le chef
Ce s’ra donc moi, djemalon lonla lura,
Ce s’ra donc moi qui s’rai mangé.

Oh non sinon, mon capitaine
La mort pour vous, djemalon lonla lura,
La mort pour vous j’endurerai.

La mort pour moi si tu l’endures
Cent écus d’or, djemalon lonla lura,
Cent écus d’or je t’y donn’rai.

Ou bien ma fille en mariage
Ou c’beau bateau, djemalon lonla lura,
Ou c’beau bateau qui est sous nos pieds.

Courage mes enfants courage
Je vois la terre, djemalon lonla lura,
Je vois la terre de tous côtés.

(Alan Stivell)

E pardon Spezed e oan bet (4 x)
Ur plac’h yaouank am eus kavet
La la la la leno, la la la la leno
La la la la lo, la la la lo

‘Barzh ur park bras hon eus kousket
Ur verol vras am eus tapet

D’an ospital on bet kaset
War un daol vras on bet lakaet

Ha ma lost bras zo bet troc’het
Dre ar prenestr eo bet stlapet

Ur mell ki-bleiz zo tremenet
Ha ma lost bras en deus debret

Hag ar c’hi-bleiz a zo marvet

(Traditionnel)

Un alarc’h, un alarc’h tra mor
Un alarc’h, un alarc’h tra mor
War lein tour moal kastell Arvor

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o!
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Erru ul lestr e pleg ar mor
Erru ul lestr e pleg ar mor
E ouelioù gwenn gantañ digor

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o!
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Degoue’et an Aotroù Yann en-dro
Degoue’et an Aotroù Yann en-dro
Digoue’et eo da ziwall e vro

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o!
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Neventi vad d’ar Vretoned
Neventi vad d’ar Vretoned
Ha mallozh ruz d’ar C’hallaoued

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o!
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Enor, enor d’ar gwenn-ha-du !
Enor, enor d’ar gwenn-ha-du !
Ha d’an dreitourien mallozh ruz !

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o !
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Un alarc’h, un alarc’h tra mor
Un alarc’h, un alarc’h tra mor
War lein tour moal kastell Arvor

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o !
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

(Traditionnel)

Sur un baleinier John s’est réveillé
John Kanaka naka tou laa hey
Quelqu’un criait paré à larguer
John Kanaka naka tou laa hey

Too laa hey ho too la hey
John Kanaka naka tou laa hey

Dans une taverne il s’est fait enrôler
Par un bosco qui l’avait saoulé

A bord ton temps tu l’passes à étarquer
C’est pas l’cap’taine qui monte dans les huniers

Y a qu’le sale temps qu’ils ont harponné
Par le Cap Horn trois fois ils sont passés

Mais rien qu’une fois son sac il a posé
Et des baleines ils n’en ont pas pognées

Mais aux Marquises l’enfer s’est terminé
Dans les bras d’la goélette la mieux gréée

John est heureux avec sa vahiné
C’est pas demain qu’il va réembarquer

(Tri Yann)

Ma chère maman je vous écris
Que nous sommes entrés dans Paris
Que je sommes déjà caporal
Et serons bientôt général

À la bataille, je combattions
Les ennemis de la nation
Et tous ceux qui se présentions
À grand coups d’sabres les émondions

Le roi Louis m’a z’appelé
C’est « sans quartier » qu’il m’a nommé
« Sire sans quartier, c’est point mon nom »
J’lui dit « J’m’appelle Pelot d’Hennebont »

Il a quéri un biau ruban
Et je n’sais quoi au bout d’argent
Il dit: « Boute ça sur ton habit
Et combats toujours l’ennemi »

Faut qu’ce soye que’qu’chose de précieux
Pour que les autres m’appellent « monsieur »
Et foutent lou main à lou chapiau
Quand ils veulent conter au Pelot

Ma mère si j’meurs en combattant
J’vous enverrais ce biau ruban
Et vous l’bouterez à votre fusiau
En souvenir du gars Pelot

Dites à mon père, à mon cousin
À mes amis que je vais bien
Je suis leur humble serviteur
Pelot qui vous embrasse de coeur

(Traditionnel)

À la claire fontaine
m’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle
que je m’y suis baignée.

(refrain)
Il y a longtemps que je t’aime,
jamais je ne t’oublierai

Sous les feuilles d’un chêne,
je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche,
un rossignol chantait.

Chante, rossignol, chante,
toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire…
moi je l’ai à pleurer.

J’ai perdu mon ami
sans l’avoir mérité,
Pour un bouton de rose
que je lui refusai…

Je voudrais que la rose
fût encore au rosier,
Et que mon doux ami
fût encore à m’aimer.

Roc'hann

Menez Traezh

(Roc’hann)

La frégate est de retour au port
(Taverne en vue !)
Le trois mâts regorge de trésors
(À nous les filles !)
L’ancre est jetée, les voiles repliées
(Ça va chauffer !)
Aventuriers, prêts à débarquer
(Allez les gars !)

Les flibustiers sont les rois des mers
(Sacrébleu !)
En héros ils mettent pied à terre
(On va guincher !)
A grandes gorgées ils vont se rincer
(Encore une pinte !)
Le tavernier va les y aider
(Allez les gars !)

(Refrain)
Tavernier, remplis mon godet
N’oublie pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux m’enivrer
Et chanter jusqu’à l’aurore.

Tavernier, remplis mon godet
N’oublie pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux me saoûler
Et danser jusqu’à l’aurore.

Les filles dansent le chemisier léger
Leurs cheveux volent dans la fumée
Dévergondées, elles sont déchaînées
Cœur en émoi, elles vont profiter

Leurs sourires enflamment l’assemblée
Leurs poitrines frôlent des corps musclés
Amourachées, elles vont se lâcher
Au grand plaisir des marins grisés

(Refrain)
Tavernier, remplis mon godet
N’oublies pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux m’enivrer
Et chanter jusqu’à l’aurore.

Tavernier, remplis mon godet
N’oublie pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux me saoûler
Et danser jusqu’à l’aurore.

Les flibustiers sont de vrais guerriers
(Mille sabords !)
Sur mer et terre ils sont redoutés
(À l’abordage !)
Aventuriers, ils ont embarqué.
(Larguez les amarres !)
L’ancre est levée, les voiles déployées
(Allez les gars tous ensemble !
do toho všetci!)

(Refrain)
Tavernier, remplis mon godet
N’oublie pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux m’enivrer
Et chanter jusqu’à l’aurore.

Tavernier, remplis mon godet
N’oublie pas les filles du vieux port
Tavernier, je veux me saoûler
Et danser jusqu’à l’aurore.

(Tri Yann)

Après sept années de guerre,
sept années de bâtiment
Après sept années de guerre,
sept années de bâtiment
Je reviens de Grande Terre,
je reviens à Lorient
Je reviens de Grande Terre
guerre, guerre, vente, vent

J’ai passé des nuits entières
debout au gaillard d’avant
J’ai passé des nuits entières
debout au gaillard d’avant
Sous bon vent, sous vent contraire,
sous la brise, sous les brisants
Sous bon vent, sous vent contraire,
guerre, guerre, vente, vent

Voyez mon sac de misère
lourd de coups, vide d’argent
Voyez mon sac de misère
lourd de coups, vide d’argent
Allez dire au capitaine
j’ai obéi trop souvent
Allez dire au capitaine,
guerre, guerre, vente, vent

Bonjour ma mie qui m’est chère
revoilà ton cher aimant
Bonjour ma mie qui m’est chère
revoilà ton cher aimant
Je suis las de trop de guerres
sans voir grandir mes enfants
Je suis las de trop de guerres,
guerre, guerre, vente, vent

J’ai reçu tes mille lettres
par le rossignol chantant
J’ai reçu tes mille lettres
par le rossignol chantant
Je t’écrivais moins peut-être,
je t’envoyais des rubans
Je t’écrivais moins peut-être,
guerre, guerre, vente, vent

Mes amis plus que naguère
vous me verrez bien souvent
Mes amis plus que naguère
vous me verrez bien souvent
Après tant d’années de guerre,
j’aurai tant et tant de temps
Après tant d’années de guerre,
guerre, guerre, vente, vent

De Lorient à Grande Terre,
vent arrière, vent avant
De Lorient à Grande Terre,
vent arrière, vent avant
Les fleurs d’hiver étaient belles,
elles annonçaient le printemps
Les fleurs d’hiver étaient belles,
guerre, guerre, vente, vent

(Roc’hann)

En sanglots sur un lit de bois
Prisonnière d’un sombre cachot
Reniée par son père le Roi
Elle prie pour ses propres bourreaux
La perfidie de sa belle-mère
Femme cruelle et sans pitié
Convint les juges de l’adultère
Envers son … époux bien-aimé
Azénor, jeune fille deBrest
Azénor, jeune fille deBrest

Azénor, jeune et belle dame
Epouse du comte de Goëllo
Epargnée par le feu des flammes
Est placée au fond d’un tonneau
Trois mois durant en pleine mer
Protégée des flots par un ange
La pauvre fille vit un calvaire
Le sel ronge … ses frêles phalanges
Azénor, jeune fille deBrest
Azénor, jeune fille deBrest

Elle échoue sur la terre d’Irlande
Et met au monde un beau garçon
Remercie Dieu de cette offrande
L’éduquera de bonne façon
Azénor, jeune fille deBrest
Azénor, jeune fille deBrest

La belle mère sur son lit demort
Craignant de finir en enfer
Au Roi, au comte avoue ses torts
Demande une dernière prière
……, jeune fille deBrest
Azénor, jeune fille deBrest

Le cœur rongé par les remords
Le comte entame un long voyage
A la recherche d’Azénor
Dont se dissipe le visage
Il lui implore son pardon
Le cœur empli de repentance
Sans elle sa vie n’est que prison
La belle témoigne son indulgence
Azénor, jeune fille deBrest
Azénor, jeune fille deBrest

Voguant vers la terre d’Armorique
Le comte disparaît dans les eaux
Azénor et son fils unique
Regagnent Brest et son beau château
Azénor, jeune fille deBrest(3x)
Azénor, jeune fille deBrest

(As de Trèfle)

He oh pécheur ou vas tu fuir?
He oh pécheur où vas tu fuir ?
He oh pécheur où vas tu fuir ?
Sous ce jour fatal !

Je cours a la mer, oh mer cache moi !
Je cours a la mer, oh mer cache moi !
Et je cours a la mer, oh mer cache moi!
Sous ce jour fatal !

Le bon dieu dit: la mer va sécher
Mais le bon dieu dit: la mer va sécher
Mais le bon dieu dit: la mer va sécher
Sous ce jour fatal !

Je cours a la lune, oh lune cache moi
Je cours a la lune, oh lune cache moi
Et je cours a la lune, oh lune cache moi
Sous ce jour fatal !

Le bon dieu dit: la lune va saigner
Mais le bon dieu dit : la lune va saigner
Mais le bon dieu dit : la lune va saigner
Sous ce jour fatal !

Je cours au bon dieu, oh bon dieu cache moi
Je cours au bon dieu, oh bon dieu cache moi
Et je cours au bon dieu, oh bon dieu cache moi
Sous ce jour fatal !

Le bon dieu dit: tu n’avais qu’à prier
Mais le bon dieu dit: tu n’avais qu’à prier
Mais le bon dieu dit, tu n’avais qu’à prier
Sous ce jour fatal !

Je cours au diable, oh diable cache moi
Je cours au diable, oh diable cache moi
Et je cours au diable, oh diable cache moi
Sous ce jour fatal !

Le diable dit: tu n’avais qu’a entrer
Mais le diable dit : tu n’avais qu’à entrer
Mais le diable dit : tu n’avais qu’à entrer
Sous ce jour fatal !

Hé oh pécheur ou vas tu fuir ?
Hé oh pécheur où vas tu fuir ?
Hé oh pécheur où vas tu fuir?
Sous ce jour fatal !

(Tri Yann)

Dans la lune, oh hisse et oh,
fond de l’eau, le long de l’île,
dans la lune, oh hisse et oh,
long de l’île, fond de l’eau,
Dans la lune, rouli roulo,
il y a un grand abîme,
matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Dans la lune, rouli roulo,
il y a un grand abîme,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

Dans l’abîme, oh hisse et oh,
il y a une coquille, dans l’abîme,
oh hisse et oh, long de l’île, fond de l’eau,
Dans la coquille au fond de l’eau,
il y a un navire, matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Dans la coquille au fond de l’eau,
il y a un navire,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

Dans le navire, oh hisse et oh,
il y a une grande ville,
dans le navire, oh hisse et oh,
long de l’île, fond de l’eau,
Dans la ville du fond de l’eau,
il y a une colline,
matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Dans la ville du fond de l’eau,
il y a une colline,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

Tout là-haut, oh hisse et oh,
y’a un bouquet d’églantines,
tout là-haut, oh hisse et oh,
long de l’île, fond de l’eau,
Dans le bouquet du fond de l’eau,
il y a une belle église
matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Dans le bouquet du fond de l’eau,
il y a une belle église,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

Dans l’église, oh hisse et oh,
il y a une jolie fille,
dans l’église, oh hisse et oh,
long de l’île, fond de l’eau,
Dans la fille du fond de l’eau,
il y a une anguille,
matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Dans la fille du fond de l’eau,
il y a une anguille,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

Dans l’anguille, oh hisse et oh,
y’a un petit coeur qui palpite,
dans l’anguille,
oh hisse et oh, long de l’île, fond de l’eau,
Et dans le coeur au fond de l’eau,
il y a un grand abîme,
matelot vire au guindeau,
y’a encore du vin dans mon tonneau.
Et dans le coeur au fond de l’eau,
il y a un grand abîme,
souquons dur oh hisse et haut,
y’a encore du vin dans mon tonneau.

(Traditionnel / Hugues Aufray)

Y’a quatre marins sur la mer,
loin de leur amitié
(Loin de leur amitié)
Y’a quatre marins sur la mer,
loin de leur amitié
(Loin de leur amitié)
Quand ils viendront à terre, gué fa-la-la la-la-lir
Nous les ferons danser, gué fa-la-la ridé
Quand ils viendront à terre, gué fa-la-la la-la-lir
Nous les ferons danser, gué fa-la-la ridé

Et la vague est profonde
et le vent déchaîné
(Et le vent déchaîné)
Et la vague est profonde
et le vent déchaîné
(Et le vent déchaîné)
De l’horizon qui gronde
Monte une houle sans pitié
C’est la misère du monde
Qui cogne au chalutier
(De l’horizon qui gronde
Monte une houle sans pitié)
C’est la misère du monde
Qui cogne au chalutier

Y’a bien de la souffrance
pour les gens de la mer
(Pour les gens de la mer)
Y’a bien de la souffrance
pour les gens de la mer
(Pour les gens de la mer)
Le coeur plein de vaillance
Dur au labeur solitaire
Aux croisées de l’absence
Ils chantent leur calvaire
(Le coeur plein de vaillance
Dur au labeur solitaire)
Aux croisées de l’absence
Ils chantent leur calvaire

Y’a quatre marins pêcheurs
aux portes de l’enfer
(Aux portes de l’enfer)
Y’a quatre marins pêcheurs
aux portes de l’enfer
(Aux portes de l’enfer)
Mais le canot des sauveteurs
A entendu leurs prières
Bravant le diable et la peur
Ils les ramène à terre
(Mais le canot des sauveteurs
A entendu leurs prières)
Bravant le diable et la peur
Ils les ramène à terre
Y’a quatre marins sur la terre
près de leur bien-aimée
(Près de leur bien-aimée)

Y’a quatre marins sur la terre
près de leur bien-aimée
(Près de leur bien-aimée)
Demain dès l’aube claire, gué fa-la-la la-la-lir
Ils reprendront la mer, gué fa-la-la ridé
Demain dès l’aube claire, gué fa-la-la la-la-lir
Ils reprendront la mer, gué fa-la-la ridé
Y’a quatre marins sur la mer, loin de leur amitié
(Loin de leur amitié)
Y’a quatre marins sur la mer, loin de leur amitié
(Loin de leur amitié)

(Roc’hann)

Dans la brume d’un matin d’hiver
J’me réveille le cœur à l’envers
La grande voile est déployée
Les hommes sont à la cordée

Dix huit nœuds, la proue dans le vent
Le corsaire fonce droit devant
Les canons sont fin armés
L’ennemi est démasqué

Le fracas des coups de canons
Fait perdre à l’ennemi raison
Les hommes montent à l’abordage
Dans leurs yeux brillent la rage

Après deux heures de combat
J’me rendors le cœur à l’endroit
Le corsaire poursuit sa route
Son destin ignore le doute

L’océan est calme à présent
Le trois mâts vogue dans le vent
Je suis pirate au long cours
La mort me croisera un jour

(Roc’hann)

La fille aux cheveux d’or
Pleure chaque jour son bel amant,
Parti un beau matin
vers le soleil levant.
Le cœur déchiré,
elle ne vit que dans le tourment,
Priant pour le retour
du père de ses enfants.

Les hommes de tous les villages,
au son du jeune tambour,
N’écoutant que leur courage,
sont partis au petit jour.
La fierté guide leurs pas
sur les chemins d’Armorique.
Dans la pluie et dans le froid,
ils implorent les Dieux mythiques.

Lui pense à son amie
Le cœur meurtri de désespoir
Il aime tant sa mie
Qu‘il espère bien la revoir

La fille aux cheveux d’or
Pleure chaque jour son bel amant,
Parti un beau matin
vers le soleil levant.
Le cœur déchiré,
elle ne vit que dans le tourment,
Priant pour le retour
du père de ses enfants.

Armés de fourches et de faux,
contre les armées du Roi,
Ils vendent chèrement leur peau
dans l’âpreté des combats.
Dans cette bataille sans pitié
où chacun lutte à la mort,
Les troupes du Roi mieux armées
aux manants règlent le sort.
La terre ensanglantée
Est couverte de corps sans vie
A la mort ont lutté
Pour l’amour de la patrie

Sur le chemin du retour,
il pleure ses amis tombés,
Il se traîne le cœur si lourd,
il a perdu sa fierté.
Mais son épouse est en joie
de voir son homme vivant,
Elle a prié tant de fois
pour le père de ses enfants.

La fille aux cheveux d’or
A retrouvé son bel amant,
Rentré un beau matin
un jour de printemps.
Le cœur soulagé,
elle ne vit plus dans le tourment,
Ensemble ils vont veiller
au bonheur de leurs enfants.

(Le Vent du Nord)

Bonjour cher coeur, comment vous portez-vous?
Je suis venu voir si je serai votre époux

Je suis venu voir si j’aurai votre coeur
Pour soulager mes peines et mes douleurs

Ah! non Monsieur, ah! comment l’auriez-vous
Il est engagé à un autre amant que vous

Il est engagé à un jeune officier
Je vous dis monsieur, retirez-vous d’ici

Si j’avais su, belle si j’avais connu
Que nos deux coeurs n’y seraient parvenus

J’aurais pas tout dépensé mon argent
Au cabaret, belle avec tes parents

Tu l’as dépensé, c’est qu’tu l’as ben voulu
Combien de fois je te l’ai défendu

Combien de fois je t’ai dit poliment
Retire-toi galant tu perds ton temps

Si j’ai perdu, ah! mes peines et mon temps
J’ai bien passé d’agréables moments

Le verre à la main pour bénir mon chagrin
Les larmes aux yeux, belle faut se dire adieu

(Traditionnel)

Quand j’étais chez mon père,
Maluron malurette, maluron maluré,
Garçon à marier,
Maluron malurette,
Garçon à marier,
Maluron maluré

Je n’avais rien à faire,
Maluron malurette, maluron maluré,
Qu’une femme à chercher,
Maluron malurette,
Qu’une femme à chercher,
Maluron maluré

Un jour j’en trouvis une
A la barrière d’un pré

Je lui demandis belle,
Veux-tu t’y marier?

La fille était jeunette,
Elle s’est mise à pleurer

Quand elle est sur ses landes,
Elle s’est mise à chanter

Attends petite sotte,
Je t’y rattraperai!

Ma mère, elle est malade,
Je reste la soigner

Quand elle sera guérie
Mariée je serai

A un gentil jeune homme
Qu’est garçon boulanger

Il a la chemise blanche
Comme la feuille en papier

Il a le cheveu jaune,
Et le sourcil doré.

(Texte de Charles Saint-Pez mis en musique par Roc’hann)

Au district on m’a dénoncé,
C’est pour me faire emprisonner,
Mais du mépris naîtra ma gloire,
On reconnaîtra ma victoire.

On me poursuit avec ardeur.
Que de fatigue et de sueur !
On vient me prendre en ma chaumière,
Au fond du lit, dans ma misère.

Au même instant on me saisit.
Au Directoire on me conduit,
Avec pompe et magnificence,
On me traite avec diligence.

Sitôt que je fus arrivé,
On commence à m’interroger.
La solitude on me destine,
Dans mon cachot je serai digne.

Dedans cette aimable maison,
Que l’on appelle la prison,
Au même instant on m’y enferme,
Adieu mes amis je vous aime.

Huit jours ne sont pas écoulés,
Contre moi on a prononcé,
Et je deviendrai la victime
De tant de mensonges et de crimes.

On vient m’avertir sans façon
Qu’il faut sortir de la prison,
Pour aller au lieu du supplice
De vous à moi qu’on en finisse.

Mon procès est déjà jugé,
II faut qu’il soit vite annoncé.
La guillotine est mon partage,
J’en tire un certain avantage !

Frappe, bourreau, frappe ton coup.
Du ciel ne crains pas le courroux.
De tout mon cœur, je te pardonne,
A ta femme et à ta personne.

Mon Dieu, je n’l’ai point mérité,
C’est l’effet de votre bonté,
Que de savoir ma dernière heure,
Bourreau frappe ton coup que je meure.

Charles Saint-Pez, prêtre fidèle à l’Eglise, guillotiné à Saint-Malo le 14 mai 1794

(Matmatah)

Nanala Naganalalo Lanalalaleno
Nanala Naganalalo Lanalalaleno

On a tondu les moutons, et filé la laine
Et réparé la moto avec la clef allen

On a rencontré des filles pas du tout vilaines
Avec elles il y avait la Marie ranouen

On a respiré du tri du trichloréthylène
Et le lendemain on avait mauvaise haleine

Y a trois francs de réduction sur les chocos BN
Alors pour en profiter on les prend par douzaines

On s’est envoyé une bonne bouteille de chouchen
A la fin elle était vide elle était plus pleine

Après on a fait du stop avec les Bigoudènes
Et on est allé en boite mais y avait qu’des lesbiennes

On a jeté tous les parisiens dedans la seine
On a noyé en même temps toutes les parisiennes

On a trouvé du pétrole aux îles Kerguelen
Et après on est parti pécho la sirène

Ah y’en a un qu’j’oublie toujours oh c’est Sadam Hussein
Celui là nous pompe de l’air comme Jean Marie Le Pen

Nanala Naganalalo Lanalalaleno
Nanala Naganalalo Lanalalaleno

Roc'hann

Chansons non publiées

(Traditionnel)

A la cour du palais
lundi mardi jour de mai
A la cour du palais
y avait une servante

y avait une servante
lundi mardi jour de mai
y avait une servante
lundi mardi danse

L’avait tant d’amoureux
Qu’elle ne sait lequel prendre

C’est un p’tit cordonnier
Qu’a eu la préférence

Et c’est en lui chaussant
Qu’il lui fit sa demande:

« La belle si tu voulais
nous dormirions ensemble »

Dans un grand lit carré
couvert de toiles blanches

Dans le mi-temps du lit
la rivière est courante

Tous les chevaux du roi
pourront y boire ensemble

(Sonerien Du)

Il n’est pas cher, il est bon blé
Vive les marins, O beaux mariniers
Je le vends 6, matilonlaridaine
Je le vends 6 francs le demay

Entrez mesdames, vous le verrez
Vive les marins, O beaux mariniers
La plus jeune eût, matilonlaridaine
La plus jeune eût le pied léger

Lorsque la belle fut embarquée
Vive les marins, O beaux mariniers
Les voiles se mirent, matilonlaridaine
Les voiles se mirent à hisser

Pourquoi les amarres sont larguées
Vive les marins, O beaux mariniers
Gentil marchand, matilonlaridaine
Gentil marchand pourquoi voguer

N’entends-tu pas mes enfants pleurer
Vive les marins, O beaux mariniers
Jamais d’enfants, matilonlaridaine
Jamais d’enfants n’avez porté

S’il plaît à Dieu, vous en aurez
Vive les marins, O beaux mariniers
Et ce sera, matilonlaridaine
Et ce sera d’un marinier.

(Tri Yann)

C’est entre nous, les jeunes filles, x2
vous qui voulez, malon la la,
vous qui voulez vous marier. x2

Ne prenez point de ces jeunes hommes x2,
ni de ces gars, malon la la,
ni de ces garçons débauchés. x2

Le soir en vont à la débauche x2,
de cabaret, malon la,
de cabaret en cabaret. x2

Et puis le soir, quand i s’ramassent x2,
font les malins, malon la la,
le carillon à la maison. x2

Galant, tiens-tu à tes promesses x2,
quand tu m’disais, malon la,
quand tu m’disais « Faisons l’amour » ?

(Tonnerre de Brest)

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un rafiot qui embarque et qui prend l’eau.

Une vague immense qui lui casse le dos,
Les mâts arrachés, c’est foutu pour Valparaiso,
Le bateau s’enfonce et coule bientôt,(D)
Un tourbillon noir, c’est fini pour ce vieux sabot.

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un matelot qui m’ressemble comme deux gouttes d’eau.

Trois ou quatre planches qui servent de radeau,
Le pauvre gars est seul à sauver ses os,
L’albatros qui rode veutlui faire la peau,
Il protège ses yeux et reste sur le dos.

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un vapeur qui recueille le matelot.

On le hisse à bord, onl’arrache aux flots,
Lui frictionne la couenne, lui donne du vin chaud,
On l’emmène à terre, s’enquiertd’où il vient,
Mais le matelot ne se souvient de rien.

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un pauvre gars qu’on installe sur un tonneau.

Da la ladi dam …..
Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un pauvre gars qu’on installe sur un tonneau.

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un pauvre gars qu’on installe sur un tonneau.

Da limda laho, à cheval sur un tonneau,
Da la ladi dam, au fond de ce vieux tripot,
Lim da lahey, dans mon verre de tord-boyau,
Je vois un rafiot qui embarque et qui prend l’eau.

(Traditionnel / Tri Yann)

Dans les prisons de Nantes
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier
Y avait un prisonnier

Personne ne le vint le voir
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Personne ne le vint le voir
Que la fille du geôlier
À la fille du geôlier

Un jour il lui demande
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Un jour il lui demande
Oui que dit-on de moué?
Que dit-on de moué?

On dit de vous en ville
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
On dit de vous en ville
Que vous serez pendu
Et vous serez pendu

Mais s’il faut qu’on me pende
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Mais s’il faut qu’on me pende
Déliez-moi les pieds
Déliez-moi les pieds

La fille était jeunette
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
La fille était jeunette
Les pieds lui a déliés
Les pieds lui a déliés

Le prisonnier alerte
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Le prisonnier alerte
Dans la Loire s’est jeté
Dans la Loire s’est jeté

Dès qu’il fut sur les rives
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Dès qu’il fut sur les rives
Il se prit à chanter
Il se prit à chanter

Je chante pour les belles
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Je chante pour les belles
Surtout celle du geôlier
Surtout celle du geôlier

Si je reviens à Nantes
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Si je reviens à Nantes
Oui je l’épouserai
Je l’épouserai

Dans les prisons de Nantes
L’ann didou didou d’ann
Didou di l’ann di
L’ann didou didou d’ann
Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier
Y avait un prisonnier

(Youenn Gwernig)

E kreiz an noz me glev an avel
O vlejal war lein an ti

Avel avelig c’houezit ‘ta
Al lann ‘n emgann ha d’an daoulamm
Kanit buan son (kan) ar frankiz deomp-ni

Diouzh ar reter e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh ar c’hornog e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh an douar e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh ar mor braz e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Ne vern pe du e c’hwezh an avel
Brao eo bevãn ‘barz hon ti

(Traditionnel)

An deiz-all ha me oa bet e pardon Koloreg
Me ‘m’a gwelet ma mestrez war skalier ar vered

Evit mont d’he saludiñ na ken kaer ‘vel ma oa-hi
Me a c’houlas diganti ha dimezet e oa-hi

N’on ket c’hoazh ma servijer, n’on ket c’hoazh dimezet
Met bez on ur fortun vat d’an hini ma c’hemerfe

Me ‘m eus er gêr e ti ma zad, pevar garr houarnet
Ha kezeg er marchosioù kapabl d’o charreat

Met pa oan erru eno me ne welen netra
Met ur c’hoz kazh bihan fall ‘oa ket ‘vit logota

Daou wele a oa ivez, un a bep tu d’an tan
Al liñselioù ‘oa warne oant ket deus ar re voan

Al liñselioù ‘oa warne oant ket deus ar re fin
Nozvezh kentañ ‘m’a kousket,’m’a kignet ma daoulin

Bremañ me ‘cheñcho micher, yelo da wiader
Ha lakin war ma gweleoù liñselioù lien kaer

(Tri Yann)

Nozvezh kentañ ma eured me ‘m oa komadaman
Nozvezh kentañ ma eured me ‘m oa komadaman

Evit servijañ ar Roue ret eo bezhañ kontan
Evit servijañ ar Roue ret eo bezhañ kontan

Evit servijañ ar Roue ret eo obeisso
Evit servijañ ar Roue ret eo obeisso

Met ma dousig Fransisa ‘chom d’ar gêr o ouelo
Met ma dousig Fransisa ‘chom d’ar gêr o ouelo

Tevet, tevet Fransoizig, tevet na ouelit ket
Tevet, tevet Fransoizig, tevet na ouelit ket

A-benn un daou pe un tri bloaz me ‘deuï c’hoazh d’ho kwelet
A-benn un daou pe un tri bloaz me ‘deuï c’hoazh d’ho kwelet

Paseet an daou an tri bloaz ar berved ‘zo ivez
Paseet an daou an tri bloaz ar berved ‘zo ivez

Nag ar vartolod yaouank ne zeu tamm da vale
Nag ar vartolod yaouank ne zeu tamm da vale

Ar plac’hig a oa yaouank hag a gave hir he amzer
Ar plac’hig a oa yaouank hag a gave hir he amzer

‘Doa lakaet e-barzh e soñj da zimeziñ ‘darre
‘Doa lakaet e-barzh e soñj da zimeziñ ‘darre

Na pa oa tud an eured diouzh an taol o koanio
Na pa oa tud an eured diouzh an taol o koanio

N’em gavas ur martolod ‘ban ti a c’houl’ lojo
N’em gavas ur martolod ‘ban ti a c’houl’ lojo

Na pa oa tud an eured diouzh an taol o koanio
Na pa oa tud an eured diouzh an taol o koanio

N’em gavas ur martolod ‘ban ti a c’houl’ lojo
N’em gavas ur martolod ‘ban ti a c’houl’ lojo

Bonjour d’oc’h matez vihan, na c’hwi lojefe
Bonjour d’oc’h matez vihan, na c’hwi lojefe

Me ‘zo martolod yaouank ’tistreiñ eus an arme
Me ‘zo martolod yaouank ’tistreiñ eus an arme

La la li la lo lo la la li lo lé no

(Traditionnel / Les Taverniers)

C’étaient la mère et la fille
qui étaient dans un champ glané, (bis)
elles ont trouvé une anguille
dans une gerbe de blé.

Tra la li tra la li tra lon laine,
tra la li tra la li tra-a lon la.

Elles ont trouvé une anguille,
dans une gerbe de blé.
La fille la voulait toute,
la mère en voulait la moitié.

« Nom de Dieu! s’écrie la vieille,
ce procès sera jugé! »

Ah! bonjour, monsieur le juge,
nous sommes venues vous trouver …

On a trouvé une anguille,
dans une gerbe de blé.

ma fille la voulait toute
et moi j’en voulait la moitié.

« Nom de Dieu! s’écrie le juge,
ce procès sera jugé!

La fille aura toute l’anguille,
la mère: la gerbe de blé!

« Nom de Dieu! s’écrie la vieille,
ce procès est mal jugé,

car vous autres, les jeunes filles,
en avez tant que vous voulez.

tandis qu’à nous, pauvres vieilles,
on n’en donne que par charité. »

(Gilles Servat)

J’ai rencontré ce matin
Devant la haie de mon champ
Une troupe de marins,
D’ouvriers, de paysans.
Où allez-vous camarades
Avec vos fusils chargés
Nous tendrons des embuscades
Viens rejoindre notre armée.

La voilà la Blanche Hermine
Vivent la mouette et l’ajonc !
La voilà la Blanche Hermine
Vive Fougères et Clisson !

Où allez-vous camarades
Avec vos fusils chargés
Nous tendrons des embuscades
Viens rejoindre notre armée.
Ma mie dit que c’est folie
D’aller faire la guerre aux Francs.
Moi je dis que c’est folie
D’être enchaîné plus longtemps.

Elle aura bien de la peine
Pour élever les enfants.
Elle aura bien de la peine
Car je m’en vais pour longtemps.

Je viendrai à la nuit noire
Tant que la guerre durera.
Comme les femmes en noir,
Triste et seule, elle attendra.

Et sans doute pense-t-elle
Que je suis en déraison.
De la voir, mon cœur se serre,
Là-bas, devant la maison.

Et si je meurs à la guerre,
Pourra-t-elle me pardonner
D’avoir préféré ma terre
A l’amour qu’elle me donnait ?

J’ai rencontré ce matin
Devant la haie de mon « chant »
Une troupe d’ouvriers,
De marins, de paysans.

(Tri Yann)

C’est dans dix ans je m’en irai
J’entends le loup et le renard chanter
J’entends le loup, le renard et la belette
J’entends le loup et le renard chanter

C’est dans neuf ans je m’en irai
La jument de Michao a passé dans le pré
La jument de Michao et son petit poulain
A passé dans le pré et mangé tout le foin
L’hiver viendra les gars, l’hiver viendra
La jument de Michao, elle s’en repentira

C’est dans huit ans
C’est dans sept ans

C’est dans six ans
C’est dans cinq ans

C’est dans quatre ans
C’est dans trois ans

C’est dans deux ans
C’est dans un an

(Traditionnel / Le Vent du Nord)

J’ai encore dedans ma poche
une piastre des Etats,
Prenons-la, dépensons-la,
J’ai le cœur tout à mon aise,
A la table de mes amis, j’ai le cœur tout réjoui.

J’ai encore dedans ma huche
une miche de pain blanc,
Prenons-la, pis mangeons-la,

J’ai encore dedans ma cave
une cruche de vin blanc,
Prenons-la, pis buvons-la,

J’ai encore dans ma cuisine
une chanson à vous chanter,
Prenons-la, pis chantons-la,

J’ai encore dedans ma chambre
une fille de seize ans,
Prenons-la, pis marions-la,

J’ai encore dedans ma poche
une piastre des États

(Les Charbonniers de l’Enfer)

C’était par un bon vendredi
Nous avons parti de Lisbonne
C’est pour en France revenir
Dans le grand navire de Bayonne
Nous n’eûmes pas dédoublé les pointes
Qu’un vent de nord s’est élevé
A fallu carguer la grand voile
Pour y courir au quart noroiré

Il a venté d’un si gros vent
Grand Dieu, quel horrible tourmente
La moitié de nos gens pleuraient
Les autres chantaient des louanges
Louanges, louanges à haute voix
Que Dieu ait pitié de nos âmes
Puisque la mort il faut avoir

J’avons reçu un coup de mer
Sur le fond de notre navire
Les dalots ne pouvaient plus fournir
Coupez le grand mât, je vous prie
Et jetez les chaloupes dehors!
Garder les restes de nos voiles
Pour retrouver tous à bon port

Le capitaine s’est avancé
Étant le maître du navire
Honneur dit-il, à qui vivra
Le grand mât, c’est ma compagnie
Courage, mes enfants courage
Un vaillant homme nous gouverne
Et là! Tenez- vous bien de garde
Que le navire vienne en traverse

Ils se sont jetés à genoux
Priant la divine Marie
Priant le Sauveur tout puissant
Qui leur ont préservé la vie.
Une grande messe nous ferons dire
A notre bon rassemblement
Dans la chapelle de Notre-Dame
Nous prierons Dieu dévotement

Qu’y en a composé la chanson
C’est le pilote du navire
Il l’a composé tout au long
C’est en traversant ces îles
C’est à vous autres gens de France
Qui naviguez de sur la mer
Naviguez-y avec prudence
Surtout dans le temps de l’hiver

(Roc’hann)

Il bat pavillon noir
Navigue sur les mers
Recherche l’ennemi
Lui promettant l’enfer
De bâbord à tribord
Les flibustiers s’affairent
Ne craignant pas lamort
Ils prient la bonne mère

Sur tous les océans
Ils font régner la peur
Naviguant par grand vent
Défendent leur honneur
Cicatrice sur la joue
Tatouages sur le torse
Ils rendent coup pour coup
Le courage est leur force

Les fûts de rhum coulent à flot
Ils chantent la victoire
Les flibustiers ne boivent pas d’eau
Autre moment de gloire
Après six mois en pleine mer
Ils vont rentrer au port
Heureux de mettre pied à terre
Ils ont … vaincu la mort !

Pas de pitié les gars
La victoire nous attend
Allons croiser le fer
Au son des hurlements
Couteau entre les dents
Montons à l’abordage
Trépassons les manants
La peur sur le visage

Les fûts de rhum coulent à flot
Ils chantent la victoire
Les flibustiers ne boivent pas d’eau
Autre moment de gloire
Après six mois en pleine mer
Ils vont rentrer au port
Heureux demettre pied à terre
Ils ont … vaincu lamort !

L’ennemi à genoux
Implore notre pitié
A plié sous les coups
Des puissants flibustiers
Epargnons leur la vie
La victoire nous importe

Les fûts de rhum coulent à flot
Ils chantent la victoire
Les flibustiers ne boivent pas d’eau
Autre moment de gloire
Après six mois en pleine mer
Ils vont rentrer au port
Heureux de mettre pied à terre
Ils ont … vaincu la mort !

(Roc’hann)

Marin, tu laissais ta mie
Pour des bateaux d’un autre temps
Marin,tu risquais ta vie
Sous les canons des assaillants.

Le feu de bois dans les nuages
Pris dans la roche de l’îlot
Isolé (au) loin du rivage
Le vieux phare guide le bateau

Mais le tonnerre gronde en mer
Le vent déchire la voilure
Sur le pont les marins s’affairent
Efforts vains contre mer nature

Marin, tu laissais ta mie
Pour des bateaux d’un autre temps
Marin, tu risquais ta vie
Sous les canons des assaillants.

Le fracas des puissantes lames
Brisant la coque du bateau
L’océan vit un nouveau drame
Le navire sombre dans les eaux

Effrayés et transis de froid
Les hommes luttent dans les flots
Agrippés aux débris de bois
Ils implorent Dieu, pauvres matelots

Marin,tu laissais ta mie
Pour des bateaux d’un autre temps
Marin,tu risquais ta vie
Sous les canons des assaillants.

Au lointain brille une lueur
Dernier espoir dans la nuit noire
Plus forts les battements du coeur
Les marins veulent encore y croire

Pris au piège dans les rouleaux
Les corps échouent sur les rochers
Trois gars ont pu sauver leur peau
Ils crientl a vie même épuisés

Marin, tu laissais ta mie
Pour des bateaux d’un autre temps
Marin, tu risquais ta vie
Sous les canons des assaillants.

(Sonerien Du)

C’était un marcelot,
que dit-on de l’amour,
C’était un marcelot,
que dit-on de l’amour,

Vendant sa marchandie,
gai, gai marions gai,
dansons belle nuit et jour
Vendant sa marchandie,
gai, gai marions gai,
dansons belle nuit et jour

Dans son chemin rencontre,
que dit-on de l’amour (bis)
Trois jeunes cavaliers,
gai, gai marions gai,
dansons belle nuit et jour (bis)

Lui ont dit : « Marcelot,
que portes-tu dans ta balle ? »

Des ciseaux, des couteaux,
des anneaux pour les filles.

T’as menti marcelot,
c’estune denos filles.

Tula rends marcelot,
ou tu perdras la vie.

Que j’ai un sabre en main,
le garderai ma mie.

L’aurais à mon coucher,
bonsoir la compagnie.

(Hugues Aufray)

C’est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau
(Hissez haut! Santiano!)
Dix-huit nœuds, quatre cents tonneaux
Je suis fier d’y être matelot

Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hissez haut! Santiano!
Si Dieu veut, toujours droit devant
(Nous irons jusqu’à San Francisco)

Je pars pour de longs mois en laissant Margot
(Hissez haut! Santiano!)
D’y penser, j’avais le cœur gros
(En doublant les feux de Saint Malo)

Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hissez haut! Hissez haut! Santiano!
Si Dieu veut, toujours droit devant
(Nous irons jusqu’à San Francisco)

On prétend que là-bas, l’argent coule à flots
(Hissez haut! Santiano!)
On trouve l’or au fond des ruisseaux
(J’en ramènerai plusieurs lingots)

Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hissez haut! Hissez haut! Santiano!
Si Dieu veut, toujours droit devant
(Nous irons jusqu’à San Francisco)

Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux
Hissez haut! Santiano!
Au pays, j’irai voir Margot
(À son doigt, je passerai l’anneau)

Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hissez haut! Hissez haut! Santiano!
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu’à San Fran-cis-co

(Alan Stivell)

Ev sistr ‘ta Laou, rak sistr zo mat, loñla
Ev sistr ‘ta Laou, rak sistr zo mat
Ev sistr ‘ta Laou, rak sistr zo mat

Ur blank, ur blank ar chopinad loñla
Ur blank, ur blank ar chopinad

Ar sistr zo graet ‘vit bout evet, loñla
Hag ar merc’hed ‘vit bout karet

N’oan ket c’hoazh tri mizeureujet, loñla
‘Ben ‘vezen bemdez chikanet

(Wig a Wag)

Didostit’ta Bretoned, c’hwi a glevo kana
Ar son-man zo bet savet a-neve’vid ar bla

Ar son-man zo ba savet gant ur wreg deus ar vro
C’houllan ket chifoki nei d’hont da laret hi ano

Bet eo hi bet barz an ilis dirag ar sakramant
N’om bromentin ma n’eus graet d’ur martolod yaouank

N’om bromentin ma n’eus graet dirag an aviel
Vijent be fidel o-daou trede betek mervel

Setu en o memestra dei ma n’eus lavaret
« Deus ganin’ta Fransoazig po ket a boanspered

Me zo un den a-feson, un den a galon vad
Deus an dudma respektet oa ma mamm ha ma zad

Abaoe an oad a bemzeg via mon gand ar gouarnamant
Servijal ar republik gant ur galon gontant ».

(Traditionnel)

In Banbridge town, in the County Down
One morning last July
From a boreen green came a sweet colleen
And she smiled as she passed me by.
She looked so sweet from her two bare feet
To the sheen of her nut-brown hair
Such a coaxing elf, I’d to shake myself
To make sure I was really there.

From Bantry Bay up to Derry Quay
And from Galway to Dublin town
No maid I’ve seen like the brow colleen
That I met in the County Down.

As she onward sped sure I scratched my head
And I looked with a feeling rare
And I said, says I, to a passerby
« Who’s the maid with the nut-brown hair? »
He smiled at me, and he says say’s he,
« That’s the gem of Ireland’s crown.
It’s Rosie McCann from the banks of the Bann
She’s the star of the County Down. »

At the harvest fair she’ll be surely there
And I’ll dress in my Sunday clothes
With my shoes shone bright and my hat cocked right
For a smile from my nut-brown rose.
No pipe I’ll smoke, no horse I’ll yoke
Till my plough turns rust coloured brown
Till a smiling bride by my own fireside
Sits the star of the County Down.

(Alan Stivell)

Tri martolod yaouank… la la la…
Tri martolod yaouank i vonet da veajiñ (bis)

E vonet da veajiñ, gê!
E vonet da veajiñ (bis)

Gant ‘n avel bet kaset… la la la…
Gant ‘n avel bet kaset beteg an Douar Nevez (bis>

Beteg an Douar Nevez, gê!
Beteg an Douar Nevez (bis)

E-kichen mein ar veilh… la la la…
E-kichen mein ar veilh o deus mouilhet o eorioù (bis)

O deus mouilhet o eorioù, gê!
O deus mouilhet o eorioù (bis)

Hag e-barzh ar veilh-se… la la la…
Hag e-barzh ar veilh-se e oa ur servijourez (bis)

Pelec’h on-oa konesañs, gê!
Pelec’h on-oa konesañs (bis)

En Naoned er marc’had… la la la…
En Naoned er marc’had on-oa choajet ur walenn (bis)

(Traditionnel)

Ye Jacobites by name, give an ear, give an ear,
Ye Jacobites by name, give an ear,
Ye Jacobites by name,
Your fautes I will proclaim,
Your doctrines I maun blame, you shall hear.

What is right, and What is wrang, by the law, by the law?
What is right and what is wrang by the law?
What is right, and what is wrang?
A short sword, and a lang,
A weak arm and a strang, for to draw.

What makes heroic strife, famed afar, famed afar?
What makes heroic strife famed afar?
What makes heroic strife?
To whet th’ assassin’s knife,
Or haunt a Parent’s life, wi’ bluidy war?

Then let your schemes alone, in the state, in the state,
Then let your schemes alone in the state.
So let your schemes alone,
Adore the rising sun,
And leave a man undone, to his fate.